En 2015, Gérard Bertrand, né en 1965, s’estimant « au midi de sa vie » a décidé de publier son autobiographie. Une crise de mégalomanie ? Pas du tout !
Mais lorsqu’on eut l’occasion lors de rencontres internationales de rugby de défendre le drapeau tricolore, lorsqu’en un quart de siècle on est devenu le premier propriétaire de vignes en Languedoc-Roussillon, lorsque la communauté internationale vous élève au rang de vinificateur hors-pair etc, etc, vous avez des choses à dire.
Ne serait-ce que pour expliquer des réussites qui pourraient devenir des modèles, ou encore faire part d’une certaine conception du monde et rendre hommage à sa grand-mère Paule, « le socle de la famille » (neuf enfants) en lui dédiant la cuvée Domaine Sainte Paule et surtout dresser le portrait de son père (décédé accidentellement en 1997) qui acquiert en 1973 le domaine de Villemajou (Corbières/Boutenac) et lui inculque le feu sacré l’incitant à vinifier son premier vin à l’âge de dix ans !
Lorsque son père meurt, Gérard Bertrand travaille depuis 3 mois dans l’entreprise paternelle. Il va s’y consacrer totalement, avec une efficacité incroyable : en 15 ans le vignoble passe de 60 ha à 550 ha !
Neuf châteaux et Domaines sont acquis etc, une success story détaillée dans cette autobiographie, laquelle expose également le pragmatisme et mistissisme – évidemment irrationnel de Gérard Bertrand, enthousiaste en face de la physique quantique, convaincu par la biodynamie et les forces astrales, allant jusqu’à défendre J, Benveniste, inventeur de la « mémoire de l’eau », une invention qui lui a coûté sa carrière.
Il faut lire ce livre roboratif.
C’est une belle histoire. En plus, une histoire vraie !
Michel Dovaz
Gérard Bertrand : Le vin à la belle étoile, Editions de la Martinière 16 €.
Ce livre est vendu au profit de la Fondation GoodPlanet (Yann Arthus-Bertrand)
